Avant dernier étage du bâtiment

Un couloir, avec des portes un peu partout. Rien de particulier à dire, c'est juste un étage comme les autres.
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* Bastien arrive dans le couloir, il se laisse glisser contre un mur. Puis, il utilise sa montre pour projeter une espèce de petit écran holographique, contre le mur d'en face. Il fait défiler plusieurs photos sur celui-ci : une fois, on le voit avec une femme, à peu près du même âge, dans une pièce qui ressemble à un salon. Ils ont tout les deux un verre à la main, L'ambiance a l'air plutôt détendue. La photo d'après est toujours la même, avec une personne en plus, un homme. Quelques secondes plus tard, c'est une photo qui a été prise sur la Terre. On peut voir Bastien, un peu plus différent, pas les mêmes cheveux, avec quelques gars. Il sourit à ce moment-là, avant de switcher sur les suivants. Les autres restent dans le même contexte, une seule se distingue des autres : on peut voir Bastien, beaucoup plus petit, avec deux adultes derrière lui. Celle-ci date de l'époque où il était encore avec ses parents. C'est à ce moment-là qu'il commence à regarder le sol, le regard perdu dans le vide. *

Qu'est-ce que je pouvais pour elle... on était juste amis, rien de plus. Elle le pensait réellement... elle était sûrement déjà morte avant que je me réveille...

* Quelques instants plus tard, après avoir consulter plusieurs fois les photos, il se saisit du pistolet de sa main droite. Il le tend d'abord en avant, puis assez prêt de sa tête avant de le reposer au final par terre. *

Eux vont sûrement bien... malgré le fait qu'on ne se soit pas vu depuis pas mal d'années. Et Lucas doit bien avoir 12 ans, aujourd'hui...

* Il ne bouge pas d'un pouce durant toutes ces minutes qui passent, il ne regarde que le sol. Il serre pas mal les dents, en repensant aux bons moments qu'il a passé sur Terre, avant de venir ici. *

*Sean arrive et se dirige vers Bastien*

Sean : Thinking about the past, eh ?

Bastien : Ouais...

* Bastien passe une photo de la Terre contre le mur. On peut le voir, beaucoup plus jeune, à côté d'un gamin d'à peu près 4 ans, ainsi qu'une femme et un homme. *

Bastien : C'était des moments cools que je passais avec des amis, quand je n'étais pas seul. Et quand l'orphelinat ne me courrait pas après... je n'étais pas encore majeur à l'époque.

*Sean s'assoit à côté de Bastien*

Sean : T'avais l'air heureux... Tu sais qu'on pourra y retourner, sur Terre ?

Bastien : C'est facile de mentir au monde, surtout sur une photo.

* Une autre photo défile, celle où il est assis à côté de l'amie décrite dans le premier post. La photo a été prise sur la station. *

Bastien : Je ne préférerais pas... enfin si, juste pour revoir mes amis. Ou changer de pays. J'aime bien être là-bas, mais ce qu'on y trouve n'est pas forcément joyeux...

Sean : She's not bad, mate.

*Sean regarde Bastien*

Sean : La Terre n'est pas un bel endroit. Même si j'essayais de la rendre plus... safe, y avait toujours des gens qui venaient foutre la merde. Je sais que tout ça n'est franchement pas génial... Mais ça peut pas être pire qu'ici.

Bastien : Ouais, elle était gentille... on était bon amis. J'arriverais jamais à la retrouver.

* Bastien aspire profondément, avant de reprendre. *

Bastien : Tu habitais où, sur Terre ?

Sean : On la retrouvera, j'en suis sûr. T'en fais pas pour ça...

*Sean regarde le mur*

Sean : Où j'habitais ? Mes parents vivaient en Californie, à Hollywood. J'avais un appart' à San Francisco, payé par le gouvernement vu que j'y passais une fois par mois, au mieux. Et quand j'étais en permission, j'allais voir mon fils à Washington D.C.. Hell of a run. Et éventuellement, je passais la nuit dans les bras des femmes que je rencontrais dans des bars... Voilà. Et toi ? France ? Paris ?

Bastien : Ouais, en France. Pas à Paris, beaucoup plus au sud. Dans une petite vile mal fréquentée, qui était à la base plutôt sympa... d'après ce qu'avaient dit mes parents.

* Bastien secoue lentement la tête. *

Bastien : J'ai vécu seul pendant plus de 6 ans. Mes parents ont disparus comme ça, du genre au lendemain, à cause d'un accident de bagnole... l'orphelinat m'a repêché, quelques temps plus tard. Je n'aimais pas cet endroit, c'était horrible. Du coup, je passais la plupart de mon temps dans la rue, à essayer de vivre seul, parmi les trafics de drogues et autres types de saloperies. Et je rentrais juste pour bouffer.

* Il regarde le mur en face de lui. *

Bastien : J'ai eu pas mal d'emmerdes, je devais me débrouiller seul. J'ai fais pas mal de conneries aussi, à cause de ça. Et au fur et à mesure du temps, j'ai changé. Et ce n'était pas en s'améliorant...

Sean : Ah, french fag...

*Sean regarde Bastien*

Sean : Sucks to be ya, mate. Mais on a tous eut nos problèmes. Enfin, moi ça va. Mais je sais que Scamper en avait chier pas mal. Pareil pour Alix. Tu devrais relâcher la pression sur les gens, bro'. Gaby est là depuis ses 12 ans je crois, right ? ça doit pas être marrant pour elle non plus. Ley, j'en sais rien, mais il a fait l'armée comme moi, et crois moi c'est pas que des parties de plaisir. On est loin du CoD ou du BF. Jack, était medic, donc il a du en chier pas mal aussi. Nos expériences nous ont formées, pas forcément rendues meilleures. Faut savoir accepté les gens comme ils sont. On pourra pas forcément les changer. Je l'ai compris, récemment, mais tu devrais essayer d'être plus cool, si tu vois ce que je veux dire. J'ai l'impression que Gaby est la seule qui te les brise pas.

Bastien : C'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai vécu comme ça pendant des années, en envoyant chier chacun de mes petits problèmes et chaque con qui me saouler pour une histoire de pute...

* Bastien reprend le pistolet, à côté de lui. *

Bastien : Les seuls bons moments dont je me souviennes sont sur cette photo. A chaque fois que j'étais avec mes amis, ça allait beaucoup mieux. Mais après, c'était une histoire de crack, de putes et de gangstas à la con. Marche ou crève.

* Il marque une pause. *

Bastien : C'est une manie dont je n'arrive pas à me débarrasser. Et c'est encore pire quand je ne connais personne. Même en essayant d'être "cool", je n'y arrive pas. Certains me jugent trop vite et ça, malgré que j'en ai strictement rien à foutre en apparence, ça m'emmerde quand même. Surtout quand on me parle de compréhension...

Sean : Like i said, tout le monde a eut ses problèmes. Faut les mettre à part, et savoir recommencer de rien. ça a marché pour moi, ça peut fonctionner pour vous.

Bastien : 3 ans que je suis dans cette station, 3 ans que j'essaye de changer. Des fois, j'ai l'impression que ça marche, puis on me provoque, on me juge sans savoir, donc ça repart...

* Bastien se lève puis éteint sa montre. *

Bastien : Tu vas repartir ?

Sean : Partir, c'était choisir la solution de facilité, me débarrasser de vous, probablement mourir, ou fuir, mais plus à me soucier de vous et des querelles intestines du groupe. But it ain't worth it. Je suis un combattant, alors je fais encore m'efforcer de régler les problèmes du groupe, parce que je suis votre leader, même si certains ont du mal à le comprendre, et s'en fichent pas mal.

Bastien : Tant mieux, je me voyais mal à subir les ordres de l'autre psychologue... surtout qu'elle a tendance à vouloir m'irriter le poil.

* Bastien tend sa main pour aider Sean à se relever. *

Bastien : Remettre de l'ordre, c'est juste ce qu'il faut. J'essayerais de fermer ma gueule, le plus souvent possible. Car j'ai l'impression que le groupe se barre dans tout les sens... on devait transmettre un message et trouver un moyen de rentrer. Au final, on se retrouve dans une histoire de remède... l'intention est cool, mais dans l'immédiat, ce n'est peut-être pas utile.

Sean : I know bro'. Mais on peut pas laisser cette merde continuer. Si tu veux mon avis, on devrait faire sauter cette putain de station. Envoyer tout ça en enfer. J'ai vu énormément de choses qui dépassaient l'entendement humain, mais ça c'est du jamais vu.

*Sean soupire, et attrape la main de Bastien pour se relever*

Sean : J'ai déjà dit que c'était plus une démocratie, mais nobody ain't give a damn... Tu as le droit de parler, dire ce que tu penses... Mais relâche la pression sur Alix. Seriously, dude.

Bastien : J'agis jamais sans une bonne raison. Le fait qu'il me pique l'arme pour aller te chercher et en plus dans son état actuel, c'était complètement risqué. Et elle m'a poussé à bout. Je n'aime pas coller des coups. Si elle en fait de même, je n'ai rien d'autre à dire. J'vois pas pourquoi je me laisserais faire comme ça.

* Bastien remet son pistolet à sa ceinture. *

Bastien : Cette station est un gros bordel. Des explosions dans l'espace, un monstre énorme qui te court après...

Sean : Elle a eut un très très gros problème. Fous lui la paix pendant quelques temps, play nice si elle vient te voir. Elle a besoin de savoir que des gens peuvent la soutenir, malgré tout. Tu aimerai ça aussi, si tu étais à sa place.

Bastien : J'ai moi aussi eu mes problèmes, tout le monde en a comme tu le dis. En aucun cas, je ne cherches la merde, sache-le. J'ai appris à répliquer, pas à attaquer.

* Bastien se gratte les cheveux. *

Bastien : Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ce qu'elle a subit. M'en a jamais parlé, c'est qu'elle ne voulait pas spécialement. Et aller demander n'est pas vraiment très intelligent. Enfin, si je dois la laisser me faire chier pour qu'elle aille mieux, je peux toujours essayer. C'est pas comme si ça allait me tuer...

*Sean passe une main dans les cheveux de Bastien et l'ébouriffe*

Sean : Good boy.

*Sean sourit, et se dirige vers l'escalier. *

Sean : Je tiendrais quelques mots à Lucie, quand elle sera revenue. Au pire, je lui mettrais mes couilles sur le nez.

* Bastien laisse échapper un rire à la première phrase, puis part en fou rire à la deuxième. *

Bastien : Putain, merci Sean. Tu sais, ça fait du bien de parler de temps à autre... sérieusement. Et fais comme bon tu le sens pour le groupe, t'es plus apte à diriger que tout le reste.

* Il le rejoint au moment où il se dirige vers l'escalier. *

Bastien : J'essayerais de lui demander pardon, une fois la pilule passée.

Sean : Merci Bastien...

*Sean sourit tout seul, avant de se mettre accroupit et de se relever, plusieurs fois de suite. *

Sean : Hey, Lucie... Drop those nuts ! Drop those nuts in your mouth ! Crickey ! Crickey ! CRIIIIIICKEY ! Dat's noice !

*Sean rit, puis il se remet en marche vers les escaliers et suit Bastien, en riant encore un peu. *

* Bastien remonte l'escalier, en rigolant de plus belle. Puis, il se souvient de quelque chose. *

Bastien : Je pense que tu as récupéré la M16. Tu veux les munitions qui vont avec ?

Sean : ça serait fort apprécié, en effet.

Bastien : J'voulais la garder, mais vu la bête, j'pense pas pouvoir tirer correctement avec.

* Bastien vide toutes ses poches, afin d'en ressortir un beau lot de chargeurs. *

Bastien : Enfin, j'ai toujours le flingue, c'est déjà ça !